Le projet du Grand parc de la province d’El jadida demeure un plan couché uniquement sur le papier depuis qu’il a été présenté comme un projet pionnier au roi Mohammed VI, lors de sa visite dans cette ville en 2012. La maquette de ce parc est tapissée d’espaces verts et de lieux de divertissement avec des spécifications modernes, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du 3 septembre. Cette incurie soulève plusieurs questions sur le degré de sérieux des responsables du Conseil communal et de ceux de la province d’El Jadida quant aux projets qu’ils présentent au Souverain.
Les responsables de ce projet ont réservé l’ancien emplacement de la décharge municipale pour aménager le parc qui devait être, selon les acteurs de la société civile, le poumon de la ville.
D’une superficie de 65 hectares, ce parc devait être le plus grand de cette ville qui souffre d’un déficit abyssal en matière d’espaces verts. Un déficit causé par l’avancée du béton, souvent sans respect des règles de l’urbanisme.
Il faut rappeler que le conseil communal d’El Jadida avait approuvé la création de ce grand parc lors de la session qu’il avait tenue pendant le mois d’août 2006. Bien plus, ce projet a été inscrit dans le plan d’aménagement 2009/2019, dont les travaux de réalisation n’ont jamais été lancés.
Selon des sources avisées, «un bureau d’études avait réalisé, en juin 2017, une étude sur l’aménagement du parc pour le compte de l’Agence urbaine. Un plan a été établi pour sa réalisation durant la période allant de 2018 à 2026 avec un budget prévisionnel détaillant les phases et les axes de son exécution. Sauf qu’aucune indication ne suggère l’aménagement prochain de ce parc sur lequel les habitants d’El Jadida avaient fondé de grands espoirs pour se débarrasser des odeurs dégagées par les grandes unités industrielles qui encerclent la ville». En attendant sa concrétisation, le terrain réservé à ce projet est devenu un lieu où s’accumulent les déchets résultant des travaux de construction et où résident et dorment les sans-abris.